Pourquoi ne pas envisager un crédit de trésorerie de 5000 euros pour les TPE afin de les aider à faire face à l’impasse de trésorerie qu’elles risquent de rencontrer d’ici la fin de l’année ?

Les TPE artisanales et le petit commerce risque de connaître, dès septembre 2009, des difficultés de trésorerie pouvant atteindre des montants situés entre 2 000 et 5 000 euros et l’on sait que, actuellement, les concours correspondants sont difficilement accordés par les banques traditionnelles. Ces difficultés de trésorerie résultent de la baisse de la consommation des ménages effective depuis quelques mois (baisse de CA de 15 à 25% pour le petit commerce et les artisans) et des décalages d’encaissement de même niveau pour les prestataires de services.

La rentrée scolaire s’avère toujours difficile. Les ménages consomment moins : dépenses supplémentaires pendant les vacances, solde de l’impôt sur le revenu à régler avant le 15 septembre, notamment pour les entrepreneurs qui n’ont pas fait le choix d’être mensualisés, achat de fournitures scolaires, …
Ces petites entreprises (TPE de moins de 20 salariés) pourraient avoir besoin de 2 000 à 5 000 euros de trésorerie pour boucler la fin de l’année et éviter le dépôt de bilan toujours traumatisant et destructeur de richesse et d’emplois, sans oublier le côté psychologique du problème, notamment par rapport aux grandes entreprises qui s’en sortent mieux.

Cette demande de trésorerie ponctuelle des petites entreprises d’ici la fin de l’année pourrait être confortée avec une situation de trésorerie prévisionnelle de 4 mois, de septembre à décembre, élaborée de façon simple par l’expert comptable à partir d’un modèle normé par le Conseil Supérieur de l’Ordre. Ce document pourrait ainsi répondre au besoin de sécurité nécessaire aux financeurs, leur permettant ainsi d’accorder les concours nécessaires.

En cas d’absence d’expert comptable, la TPE pourra appeler le Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables pour disposer du même service. Ce service pourrait se faire en ligne afin d’accélérer les demandes de financement. Deux cas pourraient être envisagés :

  • Jusqu’à 5 000 euros, une simple situation de trésorerie prévisionnelle d’un expert-comptable pourrait suffire,
  • Au-delà de 5 000 euros, on reviendrait sur un dossier classique de financement.

Cette demande devra être présentée au banquier traditionnel.
Ce dispositif financier de relance par la confiance pourrait fédérer le Conseil du Commerce de France (CdCF) présidé par Gérard Atlan et qui fédère de plus de 180 branches professionnelles, la CGPME l’UPA et le Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables.

Questions et propositions :

  • Qui pourrait garantir le dispositif ?
  • La région avec OSEO compte tenu des partenariats existants. Des expériences de financement par les conseils régionaux existent actuellement.

  • Quelles seraient les modalités de remboursement ?
  • Un remboursement de capital différé d’un an, puis à partir du 1er janvier 2011 un remboursement sur 24 mois avec un taux d’intérêt compris entre 1,5% (identique au livret A) et 4,5% maximum.

Le micro crédit entreprise est une solution simple pour les petites entreprises qui ne peuvent pas mobiliser les foules, mais qui sont essentielles au maintien de l’emploi.

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