Plus de 900 personnes ont assisté à la conférence «Femmes & entrepreneurs : les clés de la réussite» organisée en partenariat avec la Fédération Femmes Administrateurs !


 
 
Elles sont venues, elles sont là ! Les femmes créatrices d’entreprises -ou en passe de le devenir- se sont donné rendez-vous à la plénière « Femmes et Entrepreneures » du Salon des Entrepreneurs le 6 février. Pour les exhorter à oser, une ambassadrice de choc, Agnès Bricard, présidente de la FFA, Fédération Française des Femmes Administratrices.

Agnès Bricard ouvre le débat, avant d’être relayée par un panel représentatif des acteurs de cet écosystème. Dans son introduction, Agnès Bricard rappelle pourquoi favoriser l’entrepreneuriat féminin est intimement lié à l’ensemble de son action.
 
Agnès Bricard « Le temps est venu de diversifier les profils présents à la tête des entreprises. Nous avons besoin de femmes venues du monde juridique, des avocates, des juristes. Nous avons besoin de femmes issues de métier techniques, de femmes ingénieurs. Et bien sûr, il faut aussi que des femmes chef d’entreprises nous rejoignent. Alors, oui, il faut soutenir l’entrepreneuriat féminin. Voilà le pourquoi de ma présence au 21e Salon des Entrepreneurs ; voilà le pourquoi de cette plénière qui se veut exhaustive et inspirante ».
 
Eve Chegaray, l’animatrice de cet échange, est aussi une des chroniqueuses de BFM Business, spécialiste de l’entrepreneuriat. Elle passe la parole aux institutionnels.
 
Marylène Viala-Claude, responsable du pôle innovation sociale et programme territoriaux CDC explique : « De nombreux dispositifs existent pour accompagner les femmes, comme : « Nous finançons des réseaux spécifiquement d’accompagnement féminins (Force Femmes, Fédération pionnières et Action’Elles). Ces réseaux accompagnent les femmes créatrices, avec des formations, des échanges. La Caisse des Dépôts intervient aussi avec des outils (spécifiques ou non) pour les femmes : le FGIF (un outil de garantie de prêt bancaire, distribué par Initiative France et France Active), les prêts d’honneur à taux zéro et sans garantie (via Adie, Initiative France, Réseau Entreprendre) permettant un effet de levier sur les prêts bancaires. Sans oublier le prêt Nacre. »
 
Cédric Mignon, directeur du développement Caisse d’Epargne, présente ensuite son Baromètre de l’entrepreneuriat féminin : « 28% des femmes disent que c’est plus difficile pour avoir accès à une banque que pour les hommes. C’est une erreur de jugement, qu’on doit combattre. Erreur, car souvent leur dossier est souvent plus mûr, plus sérieux. Combattons les idées reçues ! » Cédric Mignon détaille leurs atouts : « on les retrouve souvent dans la reprise d’entreprise, plus accompagnées, ont plus recours au crédit bancaire que les hommes. Plus soucieuses d’optimiser leur trésorerie. »
 
Alain Belais, Directeur Général de l’APCE, tient à nous rappeler quelques données sur le sujet, précisant qu’on attend les femmes sur des projets plus ambitieux et qu’il est temps de les aider à faire sauter les freins, qu’ils soient sociaux-culturels , psychologiques, ou financiers.
 
Puis Eve Chegaray donne la parole à une entrepreneuse, Sandra Legrand, PDG de Kalidea, qui délivre ses recettes de croissance : « Je veux militer pour la croissance, car moins de 10 % des entreprises créées par des femmes ont plus de 10 salariées. J’ai créé Canal CE (devenu Kalidea) en 2000. 12 ans après, 200 salariés et 70 millions de CA. Tout s’est fait par des opportunités, et parce qu’on a osé. Les femmes ont des qualités : la passion par exemple. » Ses conseils : « Osez ouvrir votre capital, car cela accélère votre croissance. Osez parler aux médias, car cela donne une formidable visibilité. Il vous faudra de la pugnacité : tant que vous n’avez pas compris pourquoi on vous a dit non, insistez ! Il faut aussi tenir dans la durée. Et surtout réseautez : cela prend du temps, mais déléguez, pour vous dégager du temps. »

Agnès Fourcade, Présidente de femmes Business Angels, détaille la raison d’être de ce réseau de femmes investisseuses. « Nous finissons des projets aussi bien porté par des femmes que par des hommes. Nous ne voyons pas assez de femmes ! Il faut que les femmes viennent nous voir. Pour nous convaincre, il faut nous présenter un projet avec du potentiel et innovant, avec un besoin d’environ 100.000 euros. » L’atout des business angels : ils apportent de l’argent, mais aussi du conseil.

La jeune Eléna Hagège a créé une gamme de ballerines de secours pour remplacer les chaussures à talons. « Etre une femme m’a plutôt aidée. Dans les réseaux par exemple, comme il y a plus d’hommes, les femmes sont assez choyées. Aujourd’hui, on est en train de vendre la société et j’ai repris un emploi salarié. Entreprendre est ouvert à toutes les femmes, sans blocage lié à l’âge, à l’apparence : c’est le business plan qui doit être sexy ! »

Viviane de Beaufort, qui a développé le programme Women Essec, souligne qu’il y a un déficit de développement des entreprises créées par des femmes. Comment faire pour les aider ? « Débloquer l’auto-censure, avoir une approche différente. Les femmes de la génération Y vont changer les codes, nous apprendre beaucoup de choses ! »

Et vient enfin le témoignage d’Eva Escandon, femme de terrain. Eva a repris l’entreprise de son père. Elle continue de la diriger et préside l’association Femmes Chefs d’Entreprise : « J’ai repris une entreprise dans un monde très masculin, la métallurgie ! J’y ai appris la richesse de la différence. Il faut aussi s’engager car on a un devoir citoyen. Le réseau Femmes Chefs d’Entreprise se bat pour la place de la femme entrepreneure. On manque de modèles de femmes. »

Najat Vallaud-Belkacem, Ministre des Droits des Femmes conclut : « Il n’est pas acceptable d’avoir seulement 30% de femmes créatrices, d’où le plan Entrepreneuriat féminin. On travaille par exemple sur la sensibilisation de l’entrepreneuriat féminin à l’école. Je veux passer à 40 % de femmes créatrices. On lance un site, Ellesentreprennent.fr. On veut lever des obstacles, via la signature de conventions, notamment avec des banques pour favoriser un meilleur accueil des créatrices. On a décidé de débloquer aussi des moyens pour des fonds coup de pouce à l’entrepreneuriat féminin. Mon message pour les femmes créatrices, c’est qu’on a besoin de vous ! »
 
Au premier rang, on remarque Marie-Claire Capobianco, Directrice Banque de Détail en France de BNPParibas, co-signataire de la Convention mentionnée par la Ministre.
 
La manifestation se termine par des interventions de la salle, créatrices en puissance ou femmes entrepreneures déjà lancées, sous des applaudissements passionnés.
 
 
Agnès Bricard,Présidente de la FFA
Eve Chegaray, Chroniqueuse sur BFM Business
 
 


 
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