Y penser toujours, n’en parler jamais : telle pourrait être la devise des responsables politiques à propos de la rigueur. Le mot est quasiment tabou mais la réalité nous rattrape jour après jour, à coup de hausse du chômage, d’endettement public croissant et de conjoncture morose. L’élastique se tend.
En parler toujours, ne le trouver jamais : telle pourrait être à l’inverse la vision que l’on pourrait avoir de la croissance, fameux objectif de tous les gouvernements et qui nous fait cruellement défaut depuis plusieurs années. Encore notre économie a-t-elle un peu résisté grâce à une consommation résiliente – pour combien de temps s’interrogent les économistes – alors que l’investissement est peu vaillant et que la balance commerciale demeure dans le rouge.
Et pourtant, affirmons-le ici : la rigueur – qui aura les vertus du réalisme et de la volonté de s’attaquer enfin aux lourdeurs françaises – et la croissance ne sont pas incompatibles. Bien au contraire. Certes, on connaît les maux : rigueur extrême, récession, rigueur, etc. Pour autant, repousser trop longtemps des décisions de réforme ne relève pas d’une bonne politique. Mais comment faire pour éviter que cela ne se traduise en baisse voire en effondrement de l’activité ? La réponse, nous l’avons entre les mains, nous tous qui, par nos fonctions, accompagnons les petites et même très petites entreprises françaises. Nous savons quel potentiel de développement et de résistance à la crise elles recèlent. Nous savons aussi à quelles difficultés elles peuvent être confrontées au quotidien et comment un soutien, financier, juridique, commercial, peut les aider à traverser une mauvaise passe, faute de quoi, elles peuvent tout autant disparaître.
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